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Résumé :

Les plantes sont des organismes sessiles qui doivent répondre et s'adapter à des contraintes abiotiques et biotiques. La production agricole et le fonctionnement des écosystèmes sont fréquemment contraints par des épisodes de sécheresse dont la fréquence et la durée devraient augmenter sous l'influence des changements climatiques. L'étude des interactions entre les plantes, leurs cortèges de pathogènes, de vecteurs et l'environnement abiotique sont encore trop peu intégrées aux problématiques de limitation en eau. Afin d'améliorer la compréhension des interactions entre les plantes et les virus en condition de déficit hydrique, nous avons évalué les effets du CaMV sur les stratégies de croissance de plusieurs génotypes d'A. thaliana cultivées dans un automate de phénotypage ainsi que l'effet du WD sur les traits viraux du CaMV et sur leur relation. Ce travail a permis i) de caractériser la réponse de la croissance et de la fitness d'A. thaliana au CaMV en condition de WD en exploitant la diversité naturelle d'une population espagnole ii) de mettre en relation des traits importants liés à la stratégie fonctionnelle des plantes avec la tolérance au stress iii) de montrer que le WD peut modifier des traits importants liés au CaMV comme la transmission ou l'accumulation intra-hôte iv) d'étudier le compromis de trade-off sur la diversité naturelle des génotypes d'A. thaliana en condition optimal d'irrigation ou en WD. Cette étude a donc mis en évidence l'importance de comprendre l'impact de l'environnement sur la pathogénicité du virus et sur sa persistance au sein d'un écosystème mais aussi d'associer les stratégies inhérentes des plantes à la tolérance du virus. La multidisciplinarité des approches constitue la richesse de ce travail de thèse qui contribue à une meilleure caractérisation et compréhension de la réponse des plantes lors d'une infection virale et d'un déficit hydrique.