BELLECOMBE Melvin

Doctorant
en écophysiologie

Équipe : MAGE

Diplômé du Master Biologie Végétale parcours Phytoressources et Phytosciences de Lyon 1, je suis en thèse dans l’équipe MAGE au sein de l’UMR LEPSE de Montpellier depuis le 1er novembre 2025.

Début de thèse : 1.11.2025

Sujet:   Analyse intégrée du développement de l’épi de blé en réponse au changement climatique pour identifier des traits de résilience

Résumé
La stagnation des rendements de blé observée depuis plusieurs décennies est due en partie aux changements climatiques récents. Afin de répondre à cette problématique il devient crucial d’identifier des génotypes de blé résilients. L’un des leviers d’amélioration repose sur l’augmentation du nombre de fleurs fertiles par épi (qui impactent directement le nombre de grains), impacté par une forte dégénérescence florale et exacerbé par les stress climatiques.   
Ma thèse vise donc à identifier des traits de résilience afin de trouver des génotypes plus adaptés. Une piste prometteuse repose sur une architecture et une physiologie de l’épi plus adaptées permettant une allocation du carbone plus efficace vers les fleurs en développement. Cependant les connaissances actuelles sur la régulation de la fertilité de l’épi sont fragmentaires et se focalisent sur des processus isolés et un facteur climatique, ce qui est insuffisant pour couvrir la complexité de la régulation de la fertilité de l’épi par le génotype et par le climat.
L’objectif de ma thèse est donc d’adopter une approche intégrée pour étudier la régulation de la fertilité de l’épi en fonction du génotype et des conditions climatiques. L’approche reposera sur le cadre théorique de Munch, selon lequel l’allocation du C vers un organe « puits » repose sur trois processus fondamentaux : (1) l’offre en C depuis les organes photosynthétiques, (2) son transport vers le puits (fleur ici) et (3) la capacité de celui-ci à l’utiliser.
Ma thèse s'articulera autour de trois axes. Le premier visera à étudier l’impact de scénarios climatiques défavorables sur les processus d’allocation du C vers les fleurs et leurs conséquences sur la fertilité de l’épi. Le deuxième axe explorera comment les traits morphologiques et physiologiques de l’épi, influencés par le climat et le génotype, affectent l’alimentation en C des fleurs et leur survie. Ces résultats expérimentaux permettront d’établir un schéma théorique de la régulation de la fertilité par le climat et le génotype, qui alimentera dans un troisième axe un modèle de simulation afin de simuler différents scénarios climatiques et identifier des idéotypes d’épi plus résilients.

Mots clés : Allocation du carbone, architecture, fertilité de l’épi, organes puits, stress climatiques.

Encadrants
UMR LEPSE, équipe MAGE : Jessica BERTHELOOT (Directrice de thèse) , Bertrand MULLER (co-encadrant)