DENIS Manon

Doctorante
en Écophysiologie

Equipe : MAGE 

Je suis diplômée du master Biosciences de l’Ecole Normale Supérieur de Lyon en 2023, ainsi que du master Biodiversité, Ecologie et Evolution parcours Modélisation en Ecologie de l’université de Rennes 1 en 2025. 
Je suis actuellement en thèse au sein de deux équipes de l’INRAE : LEPSE et AGAP institut.

Début de la thèse :  1.11.2025

Sujet : Étude comparative de la variabilité intra- et interspécifique des composantes de la tolérance à la sècheresse chez le sorgho et le maïs

Résumé
Dans le contexte du changement climatique, qui intensifie la compétition autour des ressources en eau, le maïs grain irrigué soulève des préoccupations légitimes quant à sa durabilité à long terme, tant sur le plan économique qu’environnemental. À l’inverse, le sorgho grain est de plus en plus considéré comme une alternative prometteuse. Le sorgho nécessitant généralement moins d’intrants agricoles et en offrant une meilleure tolérance à la chaleur et au déficit hydrique. Toutefois, cette réputation repose en grande partie sur des observations au niveau des exploitations agricoles, et peu d’études comparatives rigoureuses ont été menées.
Ce projet de thèse vise à remettre en question les idées reçues sur la tolérance du maïs et du sorgho, afin de fournir une vision plus claire du potentiel adaptatif réel de ces deux cultures. Ces deux espèces ont développer des stratégies d’adaptation différentes face aux stress, notamment due à une sélection différente. Ces différences de stratégies pourraient s’expliquer par : (i) une tolérance au stress en tant que telle ; (ii) un évitement du stress ; (iii) un échappement au stress. Ainsi, les variétés de sorgho sont généralement plus sensibles aux basses températures, ce qui conduit à des semis plus tardifs et à une durée de cycle plus courte en Europe par rapport au maïs. Si des cycles plus longs favorisent l’interception lumineuse et le potentiel de rendement en conditions irriguées, des cycles plus courts peuvent à l’inverse constituer un avantage pour éviter la sécheresse ou la chaleur aux stades critiques. Cela soulève une question clé : des cultivars de maïs « non élites », ou des maïs ressemblant au sorgho, soit courts, précoces et robustes pourraient-ils atteindre des performances comparables à celles du sorgho en conditions chaudes et sèches ?
Le projet de thèse explorera la variabilité des réponses au stress au sein de panels génétiques diversifiés. L’étude portera sur les réponses du maïs et du sorgho à la sécheresse et à la chaleur, en analysant à la fois les mécanismes de tolérance intrinsèque au stress et les stratégies d’échappement.

Mots clés :  maïs, sorgho, tolérance à la sécheresse, variabilité génétique,

Encadrants
UMR LEPSE, équipe MAGE : PARENT Boris (directeur de thèse)
AGAP Institut, équipe Phenomal : GIAUFFRET Catherine (co-encadrante)